63

 

Hazel Caine n’était pas loin de craquer.

Ses cheveux étaient en désordre, elle avait une tête à faire peur, et ce n’était rien à côté de son appartement. Des montagnes de documents, papiers et vidéos se trouvaient empilées un peu partout. Des bouteilles vides traînaient sur le comptoir. Personne n’était passé faire le ménage depuis des jours – depuis les événements elle n’autorisait plus personne à entrer. Elle vivait déjà dans une sorte de retraite. Maintenant, c’était devenu un bunker.

Elle déboucha une bouteille d’eau minérale, avala un calmant, puis, à la réflexion, en descendit deux autres.

Son interphone sonna.

Elle regarda son sabre de collection suspendu au plafond. Elle était déjà dans la panade, un fétu de paille dans le cyclone des médias, mais avec ce que le Dr David Walsh venait de lui apprendre sur ce Seth Gordon, la situation allait devenir absolument incontrôlable.

Nouvelle sonnerie, insistante.

Peut-être qu’elle devrait se faire hara-kiri ?

Elle appuya sur le bouton.

— Quoi, encore ?

— Deux personnes pour vous, madame.

— J’ai dit aucun journaliste !

— Ce n’est pas le cas.

— Alors qui ?

— Les agents Sparkley et Boss. Du FBI. Ils veulent vous parler. Selon eux, c’est très urgent.

Elle fixa encore le sabre.

— Qu’ils aillent se faire voir ! dit-elle en écrasant le bouton off.

L’interphone se remit aussitôt à sonner.

Bon Dieu, ce n’était pas le moment. PAS maintenant.

Elle rouvrit l’interphone.

— J’ai dit…

— Ici l’agent Sparkley, fit une voix masculine. Je vous conseille d’ouvrir, Miss Caine. J’ai un mandat de perquisition.

Hazel se mordit la lèvre. Le fil du rasoir, on y était. Voilà ce que symbolisait son sabre. Certains y voyaient une épée de Damoclès. D’autres un symbole de discipline orientale. Mais en vérité, il n’était là que pour une chose : lui rappeler que dans son métier on danse constamment sur le fil du rasoir.

— Suis-je obligée d’être présente ?

Seconde d’hésitation.

— Non. Du moment que vous nous laissez faire notre boulot.

— C’est bon, montez.

Elle raccrocha, puis sélectionna une autre ligne en vitesse.

— Mon hélicoptère est prêt ?

— Il l’est toujours, madame.

— Alors on décolle.

— Quand ?

— Tout de suite.

L'Oeil De Caine
titlepage.xhtml
L'oeil de Caine - Patrick Bauwen_split_000.html
L'oeil de Caine - Patrick Bauwen_split_001.html
L'oeil de Caine - Patrick Bauwen_split_002.html
L'oeil de Caine - Patrick Bauwen_split_003.html
L'oeil de Caine - Patrick Bauwen_split_004.html
L'oeil de Caine - Patrick Bauwen_split_005.html
L'oeil de Caine - Patrick Bauwen_split_006.html
L'oeil de Caine - Patrick Bauwen_split_007.html
L'oeil de Caine - Patrick Bauwen_split_008.html
L'oeil de Caine - Patrick Bauwen_split_009.html
L'oeil de Caine - Patrick Bauwen_split_010.html
L'oeil de Caine - Patrick Bauwen_split_011.html
L'oeil de Caine - Patrick Bauwen_split_012.html
L'oeil de Caine - Patrick Bauwen_split_013.html
L'oeil de Caine - Patrick Bauwen_split_014.html
L'oeil de Caine - Patrick Bauwen_split_015.html
L'oeil de Caine - Patrick Bauwen_split_016.html
L'oeil de Caine - Patrick Bauwen_split_017.html
L'oeil de Caine - Patrick Bauwen_split_018.html
L'oeil de Caine - Patrick Bauwen_split_019.html
L'oeil de Caine - Patrick Bauwen_split_020.html
L'oeil de Caine - Patrick Bauwen_split_021.html
L'oeil de Caine - Patrick Bauwen_split_022.html
L'oeil de Caine - Patrick Bauwen_split_023.html
L'oeil de Caine - Patrick Bauwen_split_024.html
L'oeil de Caine - Patrick Bauwen_split_025.html
L'oeil de Caine - Patrick Bauwen_split_026.html
L'oeil de Caine - Patrick Bauwen_split_027.html
L'oeil de Caine - Patrick Bauwen_split_028.html
L'oeil de Caine - Patrick Bauwen_split_029.html
L'oeil de Caine - Patrick Bauwen_split_030.html
L'oeil de Caine - Patrick Bauwen_split_031.html
L'oeil de Caine - Patrick Bauwen_split_032.html
L'oeil de Caine - Patrick Bauwen_split_033.html
L'oeil de Caine - Patrick Bauwen_split_034.html
L'oeil de Caine - Patrick Bauwen_split_035.html
L'oeil de Caine - Patrick Bauwen_split_036.html
L'oeil de Caine - Patrick Bauwen_split_037.html
L'oeil de Caine - Patrick Bauwen_split_038.html
L'oeil de Caine - Patrick Bauwen_split_039.html
L'oeil de Caine - Patrick Bauwen_split_040.html
L'oeil de Caine - Patrick Bauwen_split_041.html
L'oeil de Caine - Patrick Bauwen_split_042.html
L'oeil de Caine - Patrick Bauwen_split_043.html
L'oeil de Caine - Patrick Bauwen_split_044.html
L'oeil de Caine - Patrick Bauwen_split_045.html
L'oeil de Caine - Patrick Bauwen_split_046.html
L'oeil de Caine - Patrick Bauwen_split_047.html
L'oeil de Caine - Patrick Bauwen_split_048.html
L'oeil de Caine - Patrick Bauwen_split_049.html
L'oeil de Caine - Patrick Bauwen_split_050.html
L'oeil de Caine - Patrick Bauwen_split_051.html
L'oeil de Caine - Patrick Bauwen_split_052.html
L'oeil de Caine - Patrick Bauwen_split_053.html
L'oeil de Caine - Patrick Bauwen_split_054.html
L'oeil de Caine - Patrick Bauwen_split_055.html
L'oeil de Caine - Patrick Bauwen_split_056.html
L'oeil de Caine - Patrick Bauwen_split_057.html
L'oeil de Caine - Patrick Bauwen_split_058.html
L'oeil de Caine - Patrick Bauwen_split_059.html
L'oeil de Caine - Patrick Bauwen_split_060.html
L'oeil de Caine - Patrick Bauwen_split_061.html
L'oeil de Caine - Patrick Bauwen_split_062.html
L'oeil de Caine - Patrick Bauwen_split_063.html
L'oeil de Caine - Patrick Bauwen_split_064.html
L'oeil de Caine - Patrick Bauwen_split_065.html
L'oeil de Caine - Patrick Bauwen_split_066.html
L'oeil de Caine - Patrick Bauwen_split_067.html
L'oeil de Caine - Patrick Bauwen_split_068.html
L'oeil de Caine - Patrick Bauwen_split_069.html
L'oeil de Caine - Patrick Bauwen_split_070.html
L'oeil de Caine - Patrick Bauwen_split_071.html
L'oeil de Caine - Patrick Bauwen_split_072.html
L'oeil de Caine - Patrick Bauwen_split_073.html
L'oeil de Caine - Patrick Bauwen_split_074.html